Bédoin - Roussillon

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Jour 1 - VTF Les Florans

 

Départ pour le Luberon mardi 13 juin à 7h20 du Vaudoué 
Après quelques arrêts obligatoires, notre groupe arrive sans encombre à Bédoin vers 16h00
Installation au VTF les Florans, village toutes familles. 
Un petit orage menace .....et ce sera un déluge tout au long de la nuit, le seul du séjour....
Le départ est donné dès le lendemain pour visiter le village de Bédoin. Nous partons en compagnie de Mireille, notre guide pour la semaine. 
Découverte du village animé et coloré, des ruelles pittoresques, des nombreuses fontaines et des monuments qui offrent un point de vue magnifique sur le Mont Ventoux.
Nous arriverons à l'église jésuite des Baux de Bédoin du XVIIème siècle, située au sommet du village.
Avec son porche monumental, elle a subi de nombreuses dégradations au fil des temps.
Cette église est fortement inspirée du Gesu.
Adoucie par des volutes, une large corniche centrale marque l'horizontal et l'axe vertical est souligné par des pilastres et les frontons rectilignes ou curvilignes.
Elle est inscrite à l'inventaire des Monuments Historiques de nos jours  et le culte y est toujours célébré. 

 

Jour 2 - Visite du village de Bédoin

L'église St Pierre

Historique
En 1688, l'ancienne église paroissiale située un peu plus haut sur la colline s'éffondre. Après de longs débats, l'emplacement actuel est retenu en 1707. Il présente un accès plus facile que celui de l'ancienne église et permet de construire un édifice plus vaste. Là, se tenait le marché d'où le nom "Le Bramadou" qui était donné à cette place (brama signifiant crier en provençal). La première pierre est posée en 1708 mais il faut attendre 1736 pour que la construction soit achevée et l'église utilisée pour le culte. Enfin, en 1760, elle est solennellement consacrée et dédiée à St Pierre par Mgr de Vignoli, évêque de Carpentras. 

Révolution et destruction

En mai 1794, pendant la terreur, l’église sert de prison. Environ 200 personnes y sont détenus. Les 15 et 16 prairial (3 et 4 juin 1794.) elle est livrée aux flammes tout comme le reste du village. Encore debout après les incendies, les murs de la nef sont minés. La voûte s’effondre alors et seuls  subsistent  le chœur et la façade. Au début du XIXe siècle M. Durand, curé de Bédouin, fait reconstruire la voûte en briques et en plâtre. L’église restaurée est benie le 13 septembre 1821.

Une façade inspiré de celle de Gesù à Rome.

Entre 1568 et 1584 les architectes Vignolles et  della Porta réalise à Rome, l’église du Gesù pour l’ordre des jésuites.La façade maniériste de cette édifice a connu un succès universel. Cette façade de bédouin est fortement inspiré de celle de Gesù : l’articulation entre les deux niveaux de la façade est adoucit par des volutes ; une large corniche centrale, marque l’horizontal, tandis que, l’axe vertical est souligné par des pilastres Geminés et les frontons rectilignes ou curvilignes.

À l’intérieur, l’église se composée d'une seule et vaste nef bordée de chaque côté par quatre chapelles. Elle se termine par un abside orienté vers le nord.

Le cimetière

Depuis le haut Moyen Âge, l’habitude veux que l’on inhume à proximité immédiate des églises et même à l’intérieur. Aussi, ce cimetière a-t-il des origines très anciennes.

À la fin du XIXe siècle, pour des questions d’hygiène et de commodité, il est transféré à son emplacement actuel, hors du village.

Colline Saint Antonin

Cette colline est aussi appelée Collet-Redon, ce qui signifie petit monticule rond. 

Bien que désertée aujourd’hui, elle a été le premier site occupé.  Là, se trouvait le premier château seigneurial et l’ancienne église paroissiale. Elle porte aujourd’hui le nom de Saint Antonin, patron du village, fêté le 13 septembre. La tradition veut que pendant les guerres de religion du XVIe siècle, des protestants, après avoir pillé l’église et brûlé les reliques du Saint, aient répandu les cendres sur cette colline. 

Le premier château seigneurial

Il ne reste que peu de vestige du château médiéval. Seules quelques traces de tours et de maçonnerie, ainsi que des soubassements de maisons ont été découverts par les archéologues. Déjà abîmé au XVe siècle, le site est délaissé par les seigneurs qui se font construire un nouveau château, à l'est du village, le long des remparts, à proximité de la porte Saint-Jean. Les pierres de l’ancien édifice sont utilisées en remploi, notamment pour la reconstruction de l’église.

L’ancienne église paroissiale

Lorqu'au Xe siècle le Castrum de Bedoin est donné à l’abbaye de Montmajour, une chapelle semble déjà exister sur ces lieux. C’est à cet emplacement que fut ensuite dressée la première église paroissiale à laquelle était accolée un presbytère. Là aussi, il est difficile de restituer son architecture qui a évoluée au cours du XIVe siècle. 

Vers la fin du XVIe siècle, l’église, alors dédiée à Saint-Martin présente de sérieux signes de vétusté. En 1688, elle s'éffondre. Étant donné qu’elle n’est pas assez grande pour contenir le peuple dudit lieu, que l’accès en était presque impraticable, principalement en hiver pour le peuple qui voulait assister aux offices divins, qu'aussi n'y pouvait y porter sans danger les enfants de naissance pour leur donner le Saint Baptême, elle est reconstruite un peu plus bas, à son emplacement actuel. Seule va subsister pendant assez longtemps encore une chapelle dédiée à Sainte-Anne. Dans celle-ci et dans la Chapelle Saint-Jean située à l’extérieur de la porte du même nom sont célébrés les offices en attendant la construction de la nouvelle église.

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Les fontaines et lavoirs

Source et ruisseaux sont nombreux sur le territoire de bédouin. En 1250, le seigneur Barral des Baux avait cédé à ses habitants, la partie sud du Ventoux, avec toutes les eaux qui en sortent. Cette donation a été confirmée dans la charte des privilèges de 1264 stipulant "que les habitants de bédouin et eux seuls pourront user librement des sources et des ruisseaux du Ventoux". 

En 1730, le seigneur, Pierre de Vervins décide d’engager de grands travaux d’adduction d’eau, captant les sources de Bélezy et de Maupertus pour alimenter les fontaines du village et les potiers. Le village compte aujourd’hui une quinzaine de fontaines et  trois lavoirs dont ce bel exemple installé au milieu du XIXe siècle. L’eau est également un élément essentiel pour l’activité des potiers. Une argile de très belle qualité se trouve sur le territoire de Bédouin. Aussi les fabricants de poterie, tuiles, carreaux, canalisation, briques, y ont-ils été particulièrement nombreux.

Les ateliers étaient surtout concentrés près des points d’eau et des terriers, lieux où l’on extrait l’argile. Dans le village même se trouvaient aussi des ateliers comment en témoignent des noms de rues telles  que "rue des Ouliers"  ou "chemin des Terraillers".

Un village fortifié,

Comme presque toutes les communes du Comtat Venaissin, ce village était protégé par des remparts. Il semble qu’il y ait eu à Bédoin au moins trois niveaux successifs de fortifications. Au Xe siècle, il fait état du Castrum, ce qui laisse entendre que la colline sur laquelle se dresse le château et l’église a été fortifiée.

Le Pape d'Avignon ordonne à tous les villages du Comtat, de se doter, de solides remparts au XIVe siècle, afin qu’ils se maintiennent à l’abri des bandes de pillards démobilisés de la guerre de 100 ans. Quatre portes étaient ouvertes dans ses murs, le portail Catheron et la porte Clément au sud, le portail Saint-Jean à l’est et le portail Olivier au nord. C’est dans le secteur de l’ancien portail Catheron que se trouvent les vestiges des fortifications les plus importantes. Les éléments qui avait survécu à la révolution ont été peu à peu  englobés par  des constructions ou démolis. Dans le tracé des rues, on peut toutefois retrouver facilement l’emplacement des murs et des portes du village fortifié.

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Après-midi à Roussillon

L'ancienne usine d’ocre

L’écomusée de l’ocre occupe un ancien lieu de transformation de l’ocre, l’usine Camille Mathieu. Abandonnée dans les années 50, elle a été réhabilitée pour devenir un lieu d’histoire et de découvertes. La coopérative SCIC est née de l’association créée en 1994 en partenariat entre la Commune de Roussillon dans le Vaucluse et les fondateurs du projet conduits par Mathieu Barrois. Son objectif principal est de contribuer à la sauvegarde, à la promotion des savoir et des savoir-faire liés à la production de l’ocre et à la mise en oeuvre des matières colorantes dans différents domaines : bâtiment, peinture, papier, art et métiers d’art.

L’usine Mathieu est une ancienne usine de production d’ocre qui a produit environ 1000 tonnes d’ocre par an entre 1921 et 1963. Abandonnée plusieurs années à l’état de friche industrielle, elle se visite depuis 1994. Les systèmes de lavage, le four et les moulins ont été restaurés afin de comprendre les différentes étapes de traitement du minerai, de l’extraction à l’expédition.

Un grand merci à notre jeune guide locale (éco-musée) qui nous a accompagnés,  tout au long de la visite. 

Un massif classé depuis 2002 
Sur 25 kms, les ocres du pays d'Apt ont été exploitées de manière industrielle aux XIXème et XXème siècles. Elles sont devenues une destination touristique de renommée internationale, valorisée par le Parc Naturel du Luberon. 

Un village ocrier 
Le patrimoine de Roussillon est composé de paysages ocriers (sentier des ocres), d'un ancien site de production (usine Mathiieu) et de façades ocrées (village). 

Une friche industrielle reconvertie 
Depuis 1994, l'usine d'ocre Mathieu ets transformée en une coopérative cultureelle. A terme, quatre parcours doivent permettrent aux visiteurs de cheminer de l'ocre à la couleur autour de quatrre experiences ; fabriquer, utiliser, ressentir et partager les matériaux de la couleur. 

L'arrivée du minerai 

Extraire

En 1942, la famille Mathieu possède deux carrières à Roussillon, l'une en partie souterraine, dans le massif de Pierroux, l'autre a ciel ouvert pres de l'usine, de l'autre coté de la route. 

Décharger
Les sables ocreux sont achemines a l'usine par camion. lis sont deverses en contrebas de la route sur l'aire de décharge, lieu le plus élevé du lavage. 

Arroser
L'eau est pompée dans le bassin situé au bas du lavage, puis projetée sur le minerai. Le mélange s'ecoule alors vers un malaxeur.

Le lavage

Préparer la séparation
Après avoir mélangés dans le malaxeur, l’eau, le sable et l’autre change, stopper brutalement dans le batardeau, créant ainsi un remous

Éliminer le sable
Les sables, plus lourds se déposent au fond tandis que l’ocre plus fine, donc plus légère, reste en suspension dans l’eau. 

Récupérer l’ocre et l’eau
L’ocre, dans l’eau est évacuée par les trous supérieurs de la dalle. Le reposoir (petit bassin, maçonnées) améliore la qualité du lavage en permettant au sable plus fin de se déposer.

Le Broyage de l'ocre rouge 

Broyer
Pour ne pas mélanger les couleurs, l'usine possède plusieurs moulins. Dans chacun deux, l'ocre y est concassée, broyée et tamisée.

Actionner le moulin
Pour transporter le pigment, les machines sont reliées entre elles par des vis sans fin et des chaînes à godets, actionnées par un systeme de courroies.

Compacter le pigment
Pour que l'ocre soit bien tassée, les tonneaux passent trois fois sous la presse. Ils pesent entre 50 et 250 kg. Le nom du client, la destination et la qualité de l'ocre y sont inscrits au pochoir.

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Gordes classé plus beau village de France

Notre journée se termine par la visite extérieure de Gordes et de l'abbaye de Senanque.
Accroché à 340 mètres d’altitude à un promontoire rocheux des Monts de Vaucluse, Gordes domine la plaine et la Vallée du Calavon, offrant une vue imprenable sur la célèbre montagne du Luberon qui lui fait face.

Le bourg se développe dès le 11ème siècle autour du château fort pour devenir une véritable forteresse protégée par des remparts dans les périodes troubles du Moyen-Age.
L’histoire de Gordes est marquée à la Renaissance par la puissante famille provençale Simiane d’Agoult en la personne de Bertrand Rambaud de Simiane qui au 16ème siècle remanie et agrandi le château.

L'abbaye Notre Dame de Senanque

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L’Abbaye Notre-Dame de Sénanque est fondée le 9 des calendes de Juillet 1148 ( 23 Juin ), par les moines cisterciens de l’abbaye de Mazan en Ardèche. Notre-Dame de Sénanque est ainsi la quatrième abbaye cistercienne fondée en Provence, après Le Thoronet, Aiguebelle et Silvacane.
Elle abrite une communauté de Frères cisterciens qui vivent dans la plus pure tradition monastique, selon la Règle de Saint Benoît.
https://www.senanque.fr/